Être toujours à la pointe

La modélisation



La base de notre travail consiste à retranscrire les phénomènes naturels subis par les appendices que sont les foils, dans le but de faire voler des bateaux !

Alors, pour concevoir des pièces et systèmes, la modélisation 3D constitue probablement l’étape la plus simple. Il faut ensuite quantifier, simuler, tester, développer.

Lorsque l’on parle de Foils, il est indispensable de simuler ses comportements hydrodynamiques et aérodynamiques. Il faut ensuite maîtriser les forces renvoyées par ces appendices vers les coques, tellement ces efforts sont importants. Les interactions entre les fluides et la structure doivent donc également être calculées, ce qui nécessite la maîtrise de modèles mathématiques complexes, comme par exemple la mise en œuvre de simulations par éléments finis.

Toujours dans le souci de faire différemment pour innover, SEAir a choisi de ne passer par des solutions de calculs du marché, mais de basculer dans l’OpenSource afin de rester maîtres de nos modèles.

Les matériaux



Le foil en lui-même est déjà un équipement « révolutionnaire », une nouvelle technologie pour le nautisme. En le considérant comme tel, nous devons réinventer nos outils et faire évoluer l’usage des matériaux afin qu’il soit encore plus performant et moins fragile.

La grande diversité des matériaux permet déjà de répondre à de nombreuses contraintes. Cependant, les procédés de fabrications jusqu’alors utilisés ne sont pas suffisants. Les foils d’aujourd’hui se fissurent et cassent, ils sont fragiles, leur durée de vie est ainsi relativement courte.

Or, le mixage de matière et l’avènement récent de procédés industriels innovants comme le dépôt de matière additif par moyens robotisés, en imprimantes 3D par exemple, nous ouvrent de nouvelles perspectives.

C’est pour ces raisons que nous travaillons également sur les matériaux en veillant à mener en parallèle deux développements pour chacun de nos foils ; l’un en technologie « classique » l’autre en nouveaux procédés.

Que la matière soit le carbone, le plastique ou un mixte des deux, les champs d’investigations sont immenses et nous nous y employons !

Les systèmes



Pour être polyvalent, un foil doit pouvoir bouger dans 4 directions :

1) Montée descente : pour être généralement dans l’eau du côté sous le vent du bateau, et hors de l’eau du côté au vent.
2) Inclinaison verticale : pour réguler la puissance du plan porteur horizontal, plus ou moins selon que la tête de foil parte en arrière ou en avant.
3) Pendule latéral : comme pour une quille pendulaire, le bas du foil part d’un côté ou de l’autre, pour réguler la stabilité selon les allures.
4) Incidence : comme pour un safran, un léger angle de foil permet de modifier l’axe longitudinal dans lequel évolue la coque du bateau.





L’interaction entre l’homme et le foil, ce sont les systèmes de commande. Un foil doit pouvoir bouger dans de nombreuses directions pour exprimer tout son potentiel et répondre à toutes les conditions de navigation. Un bon équipage ou un bon foil ne sont rien sans de bons systèmes de commande.

Pour cette raison, nous concevons tout l’environnement permettant d’actionner manuellement ces appendices. Tout en veillant à être à la pointe de l’électronique d’un autre côté, afin de soulager l’homme de ces mouvements instantanés, répétitifs, mais nécessaires.

L'électronique



Le domaine du vol est encore quasi inconnu. Beaucoup de questions restent encore sans réponses. Pour limiter les estimations et approximations, afin de fabriquer de façon optimale les bateaux de demain, nous allons chercher les informations indispensables comme les cas de chargement ou les données d’attitudes de plateforme en vol par exemple.

On ne peut parler de nouveaux équipements à la pointe de la technologie sans parler d’électronique. Pour optimiser l’usage des foils, la mesure des positions des équipements est indispensable, pour ensuite les asservir.

Du simple capteur, à la centrale inertielle, en passant par les mesures via fibre optique, nous interconnectons les équipements. Ces données sont soit analysées en temps réels, soit stockées en masse puis dépouillées afin de comprendre.